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<li><a href="https://grond.iut-fbleau.fr/monnerat/web_2024/src/branch/main/R1.02/tp/tp2#liens"target="premiere_partie">Partie 1</a></li>
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<li><a href="https://grond.iut-fbleau.fr/monnerat/web_2024/src/branch/main/R1.02/tp/tp2#texte">Partie 2</a></li>
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<li><a href="https://www.youtube.com/@manu0st319" target="_blank">Partie </a></li>
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<li><a href="#premiere_partie">Première partie</a></li>
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<li><a href="#deuxieme_partie">Deuxième partie</a></li>
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<li><a href="#troisieme_partie">Troisième partie</a></li>
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<h1><strong>Mon article de blog</strong></h1>
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<h1><strong>L'étranger : Albert camus</strong></h1>
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<h2><strong>Ma première partie</strong></h2>
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<div id="premiere_partie">Ma première partie</div>
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<p></p>
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<h2 id=premiere_partie><strong>Première partie</strong></h2>
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<p>Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.
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J'ai reçu un télégramme de l'asile : « Mère décédée. Enterrement demain.
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Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C'était peut-
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être hier.</p>
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<p>L'asile de vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres
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d'Alger. Je prendrai l'autobus à deux heures et j'arriverai dans
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l'après-midi. Ainsi, je pourrai veiller et je rentrerai demain soir. J'ai
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demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les
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refuser avec une excuse [10] pareille. Mais il n'avait pas l'air content.
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Je lui ai même dit : « Ce n'est pas de ma faute. » Il n'a pas répondu.
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J'ai pensé alors que je n'aurais pas dû lui dire cela. En somme, je
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n'avais pas à m'excuser. C'était plutôt à lui de me présenter ses
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condoléances. Mais il le fera sans doute après-demain, quand il me ver-
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ra en deuil. Pour le moment, c'est un peu comme si maman n'était pas
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morte. Après l'enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée
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et tout aura revêtu une allure plus officielle.</p>
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<p>J'ai pris l'autobus à deux heures. Il faisait très chaud. J'ai mangé
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au restaurant, chez Céleste, comme d'habitude. Ils avaient tous beaucoup
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de peine pour moi et Céleste m'a dit : « On n'a qu'une mère. »
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Quand je suis parti, ils m'ont accompagné à la porte. J'étais un peu
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étourdi parce qu'il a fallu que je monte chez Emmanuel pour lui em-
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prunter une cravate noire et un brassard. Il a perdu son oncle, il y a
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quelques mois.</p>
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<h2 id=deuxieme_partie><strong>Deuxième partie</strong></h2>
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<p>J'ai couru pour ne pas manquer le départ. Cette hâte, cette course,
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c'est à cause de tout cela sans doute, ajouté aux cahots, à l'odeur
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d'essence, à la réverbération de la route et du ciel, que je me suis assoupi.
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J'ai dormi pendant presque tout le trajet. Et [11] quand je me
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suis réveillé, j'étais tassé contre un militaire qui m'a souri et qui m'a
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demandé si je venais de loin. J'ai dit « oui » pour n'avoir plus à parler.</p>
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<p>L'asile est à deux kilomètres du village. J'ai fait le chemin à pied.
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J'ai voulu voir maman tout de suite. Mais le concierge m'a dit qu'il fallait que je rencontre le directeur.
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Comme il était occupé, j'ai attendu un peu.
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Pendant tout ce temps, le concierge a parlé et ensuite, j'ai vu
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le directeur : il m'a reçu dans son bureau. C'était un petit vieux, avec
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la Légion d'honneur</p>
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<p> Il m'a regardé de ses yeux clairs. Puis il m'a serré
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la main qu'il a gardée si longtemps que je ne savais trop comment la
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retirer. Il a consulté un dossier et m'a dit : « Mme Meursault est en-
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trée ici il y a trois ans. Vous étiez son seul soutien. » J'ai cru qu'il me
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reprochait quelque chose et j'ai commencé à lui expliquer. Mais il m'a
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interrompu : « Vous n'avez pas à vous justifier, mon cher enfant. J'ai
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lu le dossier de votre mère. Vous ne pouviez subvenir à ses besoins. Il
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lui fallait une garde. Vos salaires sont modestes. Et tout compte fait,
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elle était plus heureuse ici. » J'ai dit : « Oui, monsieur le Directeur. »
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Il a ajouté : « Vous savez, elle avait [12] des amis, des gens de son âge.
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Elle pouvait partager avec eux des intérêts qui sont d'un autre temps.
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Vous êtes jeune et elle devait s'ennuyer avec vous. »</p>
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<h2 id=troisieme_partie><strong>Troisième partie</strong></h2>
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<p>C'était vrai. Quand elle était à la maison, maman passait son temps
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à me suivre des yeux en silence. Dans les premiers jours où elle était à
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l'asile, elle pleurait souvent. Mais c'était à cause de l'habitude. Au
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bout de quelques mois, elle aurait pleuré si on l'avait retirée de l'asile.
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Toujours à cause de l'habitude. C'est un peu pour cela que dans la der-
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nière année je n'y suis presque plus allé.</p>
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<p>Et aussi parce que cela meprenait mon dimanche - sans compter l'effort pour aller à l'autobus,
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prendre des tickets et faire deux heures de route.</br >
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Le directeur m'a encore parlé. Mais je ne l'écoutais presque plus.
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Puis il m'a dit : « Je suppose que vous voulez voir votre mère. » Je me
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suis levé sans rien dire et il m'a précédé vers la porte. Dans l'escalier,
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il m'a expliqué : « Nous l'avons transportée dans notre petite morgue.
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</p>Pour ne pas impressionner les autres. Chaque fois qu'un pensionnaire
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meurt, les autres sont nerveux pendant deux ou trois jours. Et ça rend
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le service difficile. » Nous avons traversé [13] une cour où il y avait
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beaucoup de vieillards, bavardant par petits groupes. Ils se taisaient
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quand nous passions. Et derrière nous, les conversations reprenaient.
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On aurait dit d'un jacassement assourdi de perruches. À la porte d'un
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petit bâtiment, le directeur m'a quitté : « Je vous laisse, monsieur
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Meursault. Je suis à votre disposition dans mon bureau. En principe,
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l'enterrement est fixé à dix heures du matin. Nous avons pensé que
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vous pourrez ainsi veiller la disparue. Un dernier mot : votre mère a,
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paraît-il, exprimé souvent à ses compagnons le désir d'être enterrée
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religieusement. J'ai pris sur moi, de faire le nécessaire. Mais je voulais
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vous en informer. » Je l'ai remercié. Maman, sans être athée, n'avait
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jamais pensé de son vivant à la religion.<p>
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